Sur la courbe de sa nuque repliée d'élégances
La ballerine se penche en écoutant la romance.
Evanescente de grâce entre les nuages du voile
Elle pleure son chagrin dans la danse d'une étoile.
Effleurant des accords pour caresser une absence
D'une grande ombre déliée elle ondule le silence
Et sa cheville si fine enlaçée par un satin ivoire
Cisèle dans l'air pur des arcs en ciels de moire.
Pour venir se faner de ta lumière tout doucement
Dans un soupir elle abaisse son corps très lentement
Et son beau turban de plumes tout étincelé de diamants
Tremble dans les derniers frissons d'un cygne mourant.
Elle avait dessiné un ballet dans le ciel
La danse éphémère d'un tableau irréel
Une perle nacrée comme une larme d'argent
Dans le frémissement d'un cristal transparent.
Antonia de Réus de la Torre
Extrait du recueil: La Stèle du Roi.
La Romanerie
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