A l'aube claire et tendre d'un jour maudit d'avant l'automne
Voici que l'heure fatale sonne le glas de cette forêt si belle
Qui se tapit sourdement dans l'attente d'une emprise mortelle.
Mais, chut, n'éveillons pas l'aile frêle qui dort.
Encore un moment de répit.
Une dernière seconde de vie.
Palpite la douce fourrure. Tremble la plume légère.
Le jour s'est levé aux couleurs éclatantes d'un matin trop fameux.
Où la mort s'abattra en traits longs d'aciers aux éclats rougeoyants
Dans les hurlements aigus de ces chiens blancs au soleil du couchant.
Les humains sont lâchés, les vampires assoiffés
La guerre est déclarée.
Bientôt une lourde pulsion funeste trépassera le silence.
Et, là, j'entendrai lentement tomber dans le ciel égaré
Un oiseau mort avec le choc lourd de la vie qui s'en va.
Antonia de Réus de la Torre
Lebreil: la chasse
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