Il a placé le pain contre sa main ouverte
Qu' ensuite il a mangé avec un geste lent
Et qu' alors il a tenu en invoquant le sort
Lui faisant offrande avec le regard grave.
Dans cette plaine immense où plombe le soleil comme une main de fer, on croirait voir la mer s'allumer en violences jusqu'à trouer le sable.
Elle a saisi le pain entre ses doigts brûlants
Avec le regard lourd des sombres Andalouses
Qui confirment pour Elles la race d'invaincues
De celles qui haissent en amantes ardentes
Et dans le feu sanglant des noces amarantes
Longuement, très longuement, Elle s'est pendue
Et puis Elle a mordu.
Et, sur cette plaine manse où // coule le vermeil dans un baiser d'enfer
On croirait voir la mer d'enfer // exiger la sentance jusqu'à tremper le sable.
Quand se découpe de marbre et de blanc // l'ombre en contrejour d'un visage luisant.
Le moricaud mécréant aux poissseux dégouttants.
Antonia de Réus de la Torre
@@ page droite @@ /// les deux
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