Ils ont croisé ses bras d'une chaîne luisante
En déchirant sa robe qui se fâne de soies
Et sur son dos parfait à la froideur de l'albâtre Frissonne sa peur dévoilée d'une douleur cuisante Alors que se cambrent d'airain ses hanches raidies Dans l'attente anxieuse de la morsure qui violente.
D'un courage calme ils ont fouetté de granate L'esclave insoumise aux caresses d'un homme Et son corps qui se brise sur sa gorge qui hurle Se refuse toujours au désir de son maître Tandis que ses jambes la traînent en se pleurant d'une rage Dans l'aveu éclatant de sa faiblesse pesante.
D"une force tranquille ils ont plié son âme Qui ne veut pas se rompre Dans l'orgueil trop farouche de sa race d'Ibères
Et sa haine brûlante qui l'empoisonne de laves Dessine sur sa peau La griffure sanglante d'une victoire muette Quand Elle n'implore pas Dans le geste dégradant d'une femme soumise.
Ils l'ont détachée d'une poigne brutale
Et l'ont faite tomber à genoux devant Lui
Qui savoure déjà Comme un goût de conquête sur la bouche entrouverte Pendant que ses mains assurées Se préparent de vol et se tendent d'envies Dans la promesse affirmée Du corps à corps excitant d'un combat sans merci.
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Sur la hanche d'un sbire
Statufié de galères
Se poinçonne d'argent
Une lame soyeuse
Courbé d'indifférent.
Antonia de Réus de la Torre
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