Au royaume des maures où j'étais devenue reine
J'ai rêvé de courir jusqu'à en predre haleine
Dans ce sable brûlant comme le baiser fou d'un amant.
Mais je t'ai vu
A l'eau claire d'une fontaine aux marbres humides
J'ai calmé le feu ardent de mes lèvres avides
Qui m'avaient prise en otage d'un amour désarmant.
Mais je t'ai vu toi
Dans le souvenir des esclaves aux languides ombres
Seule je me suis promenée par des ruelles sombres
Où mon corps chaud s'est enfiévré de désir alarmant
Mais je t'ai vu Toi le Soldat
Quand tu as pris mon visage dans tes mains aimantes
Qui dégoulinaient alors d'un rouge aux mares hurlantes
Mon coeur épouvanté a gémi d'un amour tant chancelé
Et je t'ai regardé
Car j'ai vu aussi se mourir des enfants sous tes balles
Lorsque d'une masure pauvre se fendillaient les dalles
Sur les longs cris d'impuissance d'une femme violée
Et je t'ai regardé Toi
Car de toutes mes forces j'ai voulu dénier l'évidence
Mais d'un regard froid alors tu m'as dit Oui en silence
Tu étais ce légionnaire blanc d'une armée des enrôlés.
Et je t'ai regardé Toi mon géant.
Antonia de Réus de la Torre
Il faut dire que j'ai écrit ce texe en étant très jeune et avec l'intransigeance des ignorants; aveuglée par mon amourette. Bien entendu, les légionnaires sont de valeureux guerriers que je salue avec tout le respect qui leur est dû.
²²²²²² Et je précise que ce texte fût écrit bien avant la vague islamo fachiste raciste anti chrétienne qui a déferlé par la suite sur le monde civilisé. ²²²²²
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