D'un frisson j'ai caressé l'inviolable
De cette reine cristallisée de sables
Prisonnière dans la gelée ardente
D'une implosion à la marée lente.
Fleur silicieuse d'un jardin pétrifié
Ainsi s'enkyste déjà l'univers vitrifié
Comme un rêve d'arène qui se fige
Aux arabesques d'une rose sans tige.
Eclose d'un vent aux relents maléfiques
Sur le cauchemar d'ouragans magnétiques
Elle s'étale fatale en si brûlants madrépores
D'une cendrelangue humide qui s'évapore.
De feu vivant à l'ocre d'un désert épanouie
Dans les parfums acides d'une ère évanouie
Qui ont sculpté le vent d'une longue ciselure
Glaçant la fine poudre ocre en royale fioriture.
Tant de beauté et de drames pris d'osmoses
Englués broyés d'une lente métamorphose
Pour venir fleurir le néant en macles cristales
De sombres corolles aux dentelles minérales.
Antonia de Réus de la Torre
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