Un oranger noir richement alourdi de frangrances
S'étale sous la lune en parfums à l'odeur obsédante
Et susurre à la moiteur d'une nuit étouffée ses velours.
Au bord d'un jet d'eau triomphant en larmes de cratères
Tels des gouttes de ciel exilés sur les roses tremblées
Frissonne tièdement le bronze brasillé d'un reflet doré
Dans le lac sombre tout étoilé en brumes diamantines
D'une vasque ronde et précieuse de calcite tournoyée.
On les devine à peine dans l'ombre les hautes odalisques
Toutes précieuses et maquillées emprises dans des voiles
Allongées de satins, languides, dans un recoin d'alcôves.
Antonia de Réus de la Torre
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