D'un encrier vide je me traîne
Alourdie comme d'une chaîne
Et làs je me cherche d'une plume
Que plus aucun éclat vif n'allume.
Sans Lui je ne sais pas écrire
Je ne sais pas non plus me dire
Car il a pris tous les mots en partant
De cette peine qui me pèse tant.
Et je me bats contre l'ombre lourde
De toute mon âme devenue sourde.
Où se sont enfuies les musiques.
Où ont sombré les mots magiques.
Dans sa mort il m'a jetée au sol
Brisant cruellement mon envol.
Et je reste là. Clouée au rivage.
Comme exsangue d'un mirage.
Antonia de Réus de la Torre.
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