D'une coupe ample va se cueillir de mort
Quand l'immôle un venin au funeste sort
Cette reine serpent de l'empire millénaire
Momie prisonnière d'un sommeil légendaire.
Reine étrangère déjà au vaste royaume d'Isis
Où plus rien ne sera jamais comme avant jadis
Elle s'avance à pas lents vers son destin qui attend
Et arrache sa vie précieuse sur sa main qui se tend.
La pleine souveraine hurle maintenant d'une victoire
Qui lentement glace son regard khôl éperdu de gloire
Et givre sa main du cinabre clair d' une perle fine
Marmoréenne figée de langues laques purpurines.
Cléopâtre grande Omphale morte de son sacrifice
Fût cette femme reine qui plia Rome l'impératrice
Résolûment âpre guerrière sur l'ardent courroux
De l'auguste César et Antoine tombés à genoux.
Antonia de Réus de la Torre
La romanerie au château.
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