Dans l'odeur obsédante qui encombre la nuit
Des stramoines crémeux aux calices profonds
Se prennent de passion les ombres luxuriantes
De ces belles hétaïres aux gorges fières d'arrondi.
Et la courbe sinueuse de leurs bouches renflées
Qui se promènent en de longues caresses précises
Au creux de vallées où s'allongent des cuisses
Les soulèvent hautes comme en des pyramides
Sur la cambrure forte de leurs pieds dessinés
Pour les faire retomber d'un miel givre d'écume
Dans les ombres défaites de leurs corps épuisés.
Et dans l'odeur obsédante qui encombre la nuit
De ces stramoines crémeux aux calices profonds
Se sont prises de passion ces ombres luxurieuses
Sous le regard assouvi du maître pervers accompli.
Antonia de Réus de la Torre
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