Prise aux voiles d'une robe de lin
La reine belle se livre au reflet opalin
D'une gorge à la nacre somptueuse
Souplement lovée d'écailles sinueuse.
Elle a offert son bras au serpent royal
Enroulé dans un dernier serment fatal
Qui la griffe comme d'une longue ciselure
En l'étreignant à l'enfer de sa vive brûlure.
Dans le sable et l'ocre des pyramides
Déjà elle éteint ses beaux yeyx humides
Tandis qu'un sphinx l'emporte d'un mythe
Dans le sceau éternel de la grande sybarite.
Sur son sein moulé aux ors d'une corymbe
Une mort la prend qui l'endort dans son lymbe
Comme le baiser poignard du cobra violente
Au royaume du nil bleu la reine térébrante.
Antonia de Réus de la Torre
La Romanerie au Château.
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