Dans l'odeur étouffée des stramoines crémeux
Les voix chaudes des espagnoles alanguies
Oisives, et délaissées par leur maître blasé
De ces amours fiévreusements passagères,
Résonnent encore sourdement dans la nuit
Qui se prennent d'envies en désirs indistincts
Dans le furtif et long et soyeux chuchotement
De leurs murmures rauques emparés de sueurs.
Et leurs doigts maquillées qui se frôlent
Entre des cuisses qui frissonnent de moires
Les ouvrent alors comme d'une corolle sucrée
Aux plaisirs langoureux des ardeurs de Sapho.
Comme leurs bouches se jouent en lenteurs
Dans de longues et provocantes caresses
Sur des seins moites tendus d'une offerte
Où se reluisent d'ivoires des traces poivrées.
Parmi le désordre des claires mousselines
Froissées d'étreintes d'une lascive torpeur
Des corps sinueux se mêlent de bronze
Qui se surprennent d'envies si délicates
Et s'abandonnent en langueurs paresseuses
A leurs amours d'une beauté toute sensuelle
Dans la douceur tendrement émouvante
De ces très subtiles caresses de femmes.
Antonia de Réus de la Torre
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