Se pare d'un grandiose funéraire
Le vaste désert du jardin cinéraire
Prisonnier d'un enfer brûlant d'ébène
Dans la mort sombre comme une arène.
Des fleurs naccarats le sanglant madrépore
Naufrage le marbre d'un blanc d'hellébore
Et l'embrase aux larmes rouges d'une tenture
Sur le velours brun des roses d'Estremadure.
Des profonds tabernacles les durs mausolés
Engisent le secret défunt des âmes désolées
Qui s'enflamment aux pétales recourbés d'ors
Des lourds capitules déployant leurs trésors.
Et se reluit de mouvantes arabesques
Dans des opulences de jardin mauresque
Le vaste cimetière somptueux d'éclatant
Qui au matin glauque se fanera pourtant.
Antonia de Réus de la Torre
Extrait du recueil: La Stèle du Roi.
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