La fine dentelle d'une mousse froissée
Pleure sur un ange blanc à l'aile fracassée
Et cisèle dans l'air une fine arabesque jaspée
A la couche glaciale de la belle enfant enterrée.
Son prénom s'est évanoui depuis déjà longtemps
Qui l'enneige endormie sur les flocons du temps.
Et j'ai rêvé à ce cadeau d'un berceau embrumé.
Qui la fera alors jeune princesse d'un palais éthéré.
Car il n'est pas de granit blanc au mica assez beau
Pour l'emmurer dans la chappe marbrée du tombeau.
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Hélas c'est la tombe ruinée d'un amour oublié
Un royaume givré dans le brouillard gris irisé
Tout scintillant d'une chaude lumière dorée
Aux gouttes voilées d'une lune empourprée.
Antonia de Réus de la Torre
Lebreil 2014
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