Ce matin d'un automne embrumé de pleurs.
Je suis venue les mains pleines de tes fleurs.
Quand j'ai vu une blanche stèle de marbre.
Sous l'ombre indifférente d'un grand arbre.
Il semble bien qu'elle attende et appelle
Une main douce et aimante qui la fera belle
En lui rendant un peu des splendeurs d'alors
Par ce jour de Novembre tout avalanché d'ors.
Aussi j'ai déposé près des ailes blêmes
Un fin collier de légers chrysanthèmes
Comme l'hommage muet d'une inconnue
Sur la chappe froide de sa pierre nue.
Car il n'est rien de plus triste au monde
Que la tombe d'une enfant sans la ronde
D'une jolie couronne aux pétales clairs
Se déployant d'ors et de jades dans les airs.
Antonia de Réus de la Torre
La Romanerie au Château
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