Au bord du lac où se perdent les étoiles gelées
Se fige lentement phoebée, tout en larmes voilée.
Dans l'écharpe nuageuse d'un fantôme chancelant
Se fanent légèrement les derniers ors du soleil rutilant.
Le silence se traîne dans la nuit qui s'étale.
Une ombre fugace étouffe un long murmure
Et se fond apeurée entre un lacis de ramure.
Sur une eau immobile tremble la lune pâle.
Le bruissement grâcile d'une aile de cendre
Se lace, dans de légers frissons de plumes,
Au baiser tendre de colombes qui se frôlent
Sur un long saule gracieux qui pleure.
S'offre l'éternité à la sérénité de l'heure .
Antonia de Réus de la Torre
La Romanerie
Derniers Commentaires