De longs vers annelides se tordent ainsi
La chevelure gluante de gorgones putrides
Et dans leurs lambeaux tordus et boursouflés
Suinte la bave puante de liquides blancs irisés
Nappas sulfureuses englobant les rois des tombes.
Des reliefs entachés de pourriture odorante
Parsèment le gravier en sculptures purulentes
Et sur la montagne glacée de ces chairs frémissantes
Se brouille la gelée spumescente de larves écoeurantes
Traînes vermiculées ondulant ces princes noirs immondes.
Leurs orbites profondes creusées de fissures alabastres
Où fleurit une moisissure verdâtre ne regardent plus rien
Et leurs longs crissements algides hachurés d'imposture
Tentent de couvrir les paroles qu'ils ne peuvent plus dire
Pitoyables géants tous crispés en modelés d'ossatures.
Antonia de Réus de la Torre
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