Parmi l'opulent désordre des alcôves
D'amples mousselines se tressent de perles
Qui se froissent en caresses élégantes
Aux pieds des ottomanes velouteuses
Alors que se mêlent de voiles incertains
Des gazes roses aux tulles améthystes.
Le clair obscur du jour se joue dans des tentures lourdes de velours damassé, étouffant la pièce dans un silence de marbre qui encombre l'athmosphère de relents écrasants et sonores.
Et l' on entraperçoit ces Délicates Perverses, les Tendres Galantes se déverser d'ambre sur les voiles où s'effacent des jambes et se dévoilent les formes en tournures amples d'amphores.
Et leurs cheveux qui se mélangent de cuivres
Sur leurs gorges tendues qui se perlent de nacres
Les unissent toutes d'impudeurs et de grâces
Lorsqu'elles se racontent tout bas les envies
De leurs corps blancs opulents qui s'alarment
Alors que leurs voix s'échauffent et tremblent.
Antonia de Réus de la Torre
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