Face à face, presque tout au bord de se prendre,
Ils ne se connaissent pas qui se regardent trop fort
Et se défient en silence dans leurs yeux rétrécis
Qui se disent trop bien qu'ils se sont rencontrés
Et déjà longuement reconnus d'une lutte d'égaux.
Elle, qui avait fait tant de chemin
Dans le noir et la peur d'un matin.
Pour venir s'échouer éteinte sans forces
Sur une plage morte déserte sans cohorte.
Lui, qui avait tout ce chemin long
Pour venir l'y trouver d'un destin.
Descendu la prendre faite coulée d'ambre
A cheval furieux entremêlé de sang ébène.
Face à face, presque tout auprès de se tendre,
Ils ne se connaissent pas qui se pèsent des yeux,
Se mesurent du regard, dressés l'un contre l'autre.
Comme deux géants qui n'attendent qu'un signe
Pour rentrer enfin dans l'arène engager le combat.
Antonia de Réus de la Torre
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