J'avais cueilli pour toi les roses de mon jardin secret
Qui frissonnaient encore d'un parfum de regret
Et j'étais toute heureuse de ce bouquet si parfait
Mais il s'est fané d'amarantes entre mes doigts défaits
J'ignorais que tu pouvais me faire aussi mal
Devant ta porte fermée aux odeurs de santal
Et j'ai presque crié, éperdue, toute éplorée déjà,
Sur la seule fois de ma vie où tu n'as pas été là.
J'ai attendu si longtemps sur tout ce temps déchiré
Décoloré dans les cendres froides d'un ennui étiré
Espérant la lumière dorée de ton sourire si tendre
Et de tes bras faiblis qui savaient si bien me prendre.
J'ai aperçu d'autres pas différents de ton pas élégant
Sur tout mon chagrin déployé dans un refrain lancinant
Et j'ai guetté le son de ta voix adorée dans l'écho d'autres voix
Que je ne connaissais vraiment pas et qui n'étaient pas Toi.
J'ai laissé là mon envie de nos nuits et mon désir de ta vie
Et je suis repartie enveloppée de suie à mon âme ébahie
Car j'ai enfin compris de quoi mon coeur s'était empli
Sans me l'avoir jamais dit il s'était pris d'un amour infini.
Moi qui croyais seulement t'aimer
Maintenant je le sais
Je t'avais adoré.
Tu étais le dieu vivant.
D'un amour d' adolescent
Antonia de Réus de la Torre
Janvier 2010 Hôpital larrey
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