La voilà qui se prend dans les affres d'un désir lancinant
Et la fait s'alarmer maintenant de ce pauvre corps qui sanglote
Dans ses hanches qui vibrent comme son ventre sursaute.
Et Elle se tord à crier contre le bord d'une soie
Sur l'appel exigeant du ruban long de ses doigts
Qui la déhanche bientôt encerclée dans la ronde
De sa main recourbée par une arçure profonde.
Et Elle se tend à casser contre le ciel d'une cage
Dans l'espoir du grand soir au miel lourd de ses yeux
Qui la cambre déjà, voilée, anxieuse et toute offerte
Sur la dentelle brûlante de ses jambes ouvertes.
Et Elle se creuse à tomber sur le bord criant de la soie
Au souvenir intense et pénétrant du jeu lent de sa voix
Qui la déroule si bien chaloupée en silences cadences
De son extase survoltée toute ébouriffée d'insolences.
Mais la voilà qui se perd dans un cri de rage véhément
Comme Elle sait bien sans pourtant vouloir se le dire vraiment
Qu'Elle le veut encore et que ce corps bronze toujours
La dévore.
Antonia de Réus de la Torre
face to face page gauche et page droite
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