Lorsque je pourrai regarder ton image
Sans me briser aux récifs de ton visage
Et que le sourire sur ta photo jaunie
Ne me délabrera plus d'une mort honnie...
Quand je pourrai à nouveau prier ton dieu
Sans me broyer contre le mur de l'adieu
Et qu'avec une apparence désinvolte
Je ne cracherai plus autant ma révolte...
Lorsque toute ma peine se sera usée
En me laissant là amère et désabusée
Et que je n'aurai plus la force de hurler
Mais seulement l'envie triste de te parler...
Quand j'aurai enfin rebâti l'univers sans toi
En te gardant pour toujours au fond de moi
Et que les lames profondes de ma douleur
Ne m'enfonceront plus autant dans le malheur...
Alors j'irai pousser lentement la grille rigide
Me laissant mener comme sous ton égide
Par une très légère présence qui aura
L'impalpable silhouette de ton aura.
Antonia de Réus de la Torre
Lebreil 2013
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