Ils l'ont cloué sur le vieux mur de pierres
Le bel oiseau noir prisonnier du malheur
En écartant ses ailes qui ne se battent plus
Et se tendent vers elle. Déjà toutes raidies.
Dans l'offre sacrilège de sa vie qu'on a pris.
En déchirant ses ailes emportées par la mort
Sur les clous tordus dans le vieux mur de pierres
Elle a recueilli fragile entre ses mains coupables
Son corps tétanisé qu'on a usé de souffrances
Comme des paysans ont assouvi leur vengeance.
Et elle pleure en silence la bêtise des hommes
De ces pauvres humains satisfaits de leur crasse
A côté du corps mort de l'oiseau qui n'avait pourtant
Commis d'autre crime que celui d'être trop parfaitement beau.
D'une beauté que les gens bornés trouvent étrange
Et qui encore toujours aujourd'hui hélàs les dérange.
Antonia de Réus de la Torre
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